En période hivernale, l’actualité est marquée chaque année par la survenue de situations dramatiques liées aux intoxications au monoxyde de carbone (CO), lourdes de conséquences pour la santé des personnes.
Provocant plusieurs décès par an, ce gaz inodore et invisible est la première cause de mortalité par gaz toxique en France. Entre le 1er septembre 2022 et le 31 août 2023, 5 signalements d'intoxication accidentelle au monoxyde de carbone dans des logements ont été déclarés dans le Morbihan impliquant 11 personnes (pas de décès).
Le monoxyde de carbone résulte plus particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production d'eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée (gaz, fuel, pétrole, bois...), associée le plus souvent à une insuffisance de ventilation.
Les appareils mobiles à combustion non raccordés, et notamment les chauffages d'appoint utilisés en continu, sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations importantes de ce gaz toxique.
Il en est de même de l’utilisation inappropriée, dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières (tempêtes, inondations, coupures d’électricité …), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes électrogènes ou les motopompes. Ces derniers doivent impérativement être placés à l’extérieur des locaux.
Le maintien d’une aération permanente dans les locaux, la vérification des équipements et de leurs conditions d’installation ainsi que l’entretien des conduits d’évacuation des fumées par un professionnel qualifié au moins une fois par an demeurent les principaux gages de sécurité.
Les coûts de l’énergie vont probablement conduire à une réduction de l’aération et de la ventilation des locaux, source d’un risque accru d’intoxication au monoxyde de carbone pour les occupants.
En cas de suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone (maux de tête, nausées, vomissements…), les consignes de bonne conduite sont les suivantes :